DEUIL ET RELAXATION

Publié le par Kerdraon

 Pour compléter l'article sur la mort et l'enfant, un texte de Geneviève Manent:

Traverser la souffrance des séparations et prendre soin de soi. (Extrait d’un article de Geneviève Manent, Relaxologue)

Vous pouvez retrouver ce textes sur l'excellent site:    www.news.manent.tk

 

 

L’expérience du deuil fragilise

 

 

 

 

 

 

Peut-on comparer son processus à celui de la guérison d’une blessure, par exemple une jambe cassée ? Il y a tout d’abord le choc, la douleur intense, puis la pose d’un plâtre pour protéger et le besoin de repos. Ensuite le plâtre de marche permettra une reprise progressive des déplacements mais avec une aide. Et enfin avec la rééducation, la personne retrouvera son autonomie et ses pleines capacités mais une fragilité demeure à l’intérieur même si la blessure n’est pas apparente

 

La personne est touchée dans son corps. Mais la souffrance morale l’éloigne du soin à lui apporter. Les respirations, étirements, marches régénérantes proposent de se ré-apprivoiser, de sentir que la vie est encore là malgré la douleur et la sensation de vide.

 

 

 

--des exercices sensoriels apaisent les pensées obsédantes, les « idées fixes ». D’autres approches corporelles soulagent l’angoisse. D’une manière générale, il s’agit de repérer les besoins du corps et d’adapter les outils qui apportent un soulagement.

 

 

 

Ce ne sera jamais plus pareil mais une restauration est envisageable.

 

En effet, au début, tout semble se dérégler : le choc, l’anesthésie émotionnelle et son impact sur les organes et les viscères, l’asthénie, les dysfonctionnements du sommeil, de l’appétit sont autant de manifestations de la souffrance dans le corps.

 

-- La relaxation (état alpha et visualisation) ouvrent des possibilités de mieux être. Elle stimule les défenses immunitaires affaiblies. Le cerveau émotionnel possède des mécanismes naturels d’auto-guérison.

 

Tout ce qui stimule le bien-être est déclencheur d’endorphines, les “ hormones du bonheur ” dont les effets sont proches de l’opium.

 

 

 

“ Ce sont de petites molécules secrétées par le cerveau et qui ressemblent beaucoup à  l’opiumet à ses dérivés…Le cerveau émotionnel contient de multiples récepteurs pour les endorphines et c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il est si sensible à l'opium qui donne immédiatement une sensation diffuse de bien être et de satisfaction .l'opium est même l’antidote le plus fort qui soit contre la douleur de la séparation ou du deuil’’.

 

 

 --L’état alpha crée des ponts entre le conscient et l’inconscient. En relaxation, la personne en deuil peut être confrontée à des images dures ou des souvenirs heureux (mais qui génèrent des larmes). Mais comme elle se trouve dans un contexte de sécurité et de confiance, elle peut progresser dans le travail intrapsychique de deuil et intégrer davantage la réalité de la perte et de l’absence. De même, elle pourra plus facilement aborder les tensions entre les énergies contradictoires qui l’assaillent : - désir de vivre et/ou envie de mourir. – se montrer forte alors/ qu’elle se sent fragile, peur du monde, d‘aller en société et/besoin de se sentir entourée-

 

 

 

--La visualisation apporte souvent un apaisement grâce à l’intégration des contraires.

 

 

 

En résumé :

 

 

 

-Reprendre contact avec son corps permet de se sentir exister

 

 

 

Témoignage :

 

 

 

« J’ai retrouvé une énergie et une légèreté, je suis libérée du poids de la culpabilité »*

 

 

 

 

 

 

 

-L’état de relaxation et la visualisation favorisent la traversée des émotions et la prise de recul : chacun peut retrouver en soi des ressources cachées. Une fois découvertes, elles serviront de tremplin et de repères pour continuer le chemin vers l’acceptation.

 

Un jeune veuf disait « cela m’a permis d’accepter l’inacceptable »

 

Comment cela fonctionne ?

 

 

 

La certitude d’exister s’enracine dans le corps et dans les sensations. La relaxation relie la personne à sa propre expérience : tout en libérant l’imaginaire elle la rattache à ses racines et à sa structure. Le passage d’une réalité concrète et palpable (je sens) à une réalité mentale (j’évoque - je me représente) puis imaginaire (données subjectives) débouchent sur une élaboration du vécu et une nouvelle capacité d’appréhension des événements.

 

 

 

La relaxation crée un contexte de sécurité et de confiance : à l’écoute de son corps, la personne apprend à faire le lien entre ses sensations, ses émotions, ses sentiments. La connaissance d’elle même passe par la rencontre d’une expérience vécue et ressentie et d’une prise de conscience qui permet de nommer et de comprendre.

 

 

 

Alors la dimension symbolique apparaît. En ce sens, la relaxation devient le plus souvent un véritable révélateur pour l’être.

 

 

 

« J’existe encore, la vie vaut la peine d’être vécue. Le deuil est un passage obligé. L’essentiel est que je sache moi, que c’est normal. J’ai envie de partager, d’aider les autres ».*

 

 

 

En conclusion, la prise en compte des mécanismes d’autorégulation et d’auto-guérison de la personne implique l’ensemble de l’être. La relaxation participe à la restauration de tous les plans : physique, psychique, émotionnel, créatif et spirituel.

 

 

 

Selon la nature de la perte, la blessure est toujours là ou du moins la cicatrice mais la vie peut rejaillir comme le printemps après l’hiver.

 

 

 

Comme le prouvent ces témoignages, les personnes accompagnées peuvent ressortir grandies et plus fortes qu’avant.

 

 

 

« J’ai relativisé mon histoire »

 

 

 

«Je ressens une transformation profonde, une remise en ordre dans ma vie. Je pense être sur le chemin pour retrouver la paix »*

 

 

 

 

Publié dans sophrorelax

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